Infographies – Indosuez Wealth Management a collecté 1,6 milliard d’euros au premier trimestre. Mais le niveau des encours de la banque privée du Crédit Agricole a légèrement reflué.
La banque privée de Crédit Agricole SA garde la tête hors de l’eau. Malgré le contexte difficile, Indosuez Wealth Management a réalisé une collecte nette de 1,6 milliards d’euros au premier trimestre 2022. C’est certes moins que les 2,7 milliards récoltés par la banque privée de Société Générale sur la période. Et que les 3,2 milliards d’euros captés par Amundi en gestion d’actifs. Mais c’est plus que les 2 milliards d’euros collectés par Crédit Agricole en assurance épargne et retraite.
Cet argent frais a surtout le mérite d’avoir permis de limiter le reflux des encours d’Indosuez Wealth à 1,5% depuis le 31 décembre 2021. Ressortant à 133 milliards d’euros fin mars, ils se maintiennent même à un niveau 1,3% supérieur à celui d’un an plus tôt.
Des revenus entre deux eaux
Cette relative stabilité des encours a permis aux revenus de la gestion de fortune de ne pas faire trop de vagues au premier trimestre. Le produit net bancaire (PNB) de cette activité a reculé de 4,8% en trois mois, à 218 millions d’euros. Et il a progressé de 5,8% sur un an. Beaucoup plus de remous en revanche du côté du bénéfice net. Celui-ci a en effet plongé de 31,3% en glissement trimestriel, tombant à 22 millions d’euros. Heureusement, les dirigeants d’Indosuez Wealth Management peuvent se consoler en rappelant que ce profit est près de deux fois supérieur à celui enregistré au premier trimestre 2021 (15 millions d’euros).
Au niveau de l’ensemble de Crédit Agricole SA, les résultats sont à la fois meilleurs et moins bien que ceux de la banque privée. Meilleurs si l’on observe le PNB : +2,1% sur trois mois et +8,1% sur douze mois, à 5,94 milliards d’euros. Moins bien du côté du résultat net. Celui-ci s’est en effet effondré de 61,4% par rapport au quatrième trimestre 2021, et de 47,2% par rapport au premier trimestre 2021. Il ressort ainsi à 552 millions d’euros.
Turbulences russes et ukrainiennes
Les résultats du bancassureur ont principalement été plombés par la guerre en Ukraine. Celle-ci a conduit Crédit Agricole SA à passer une provision de 389 millions d’euros au titre de son exposition à la Russie et une autre de 195 millions d’euros liée à l’Ukraine. « Nous estimons ainsi avoir couvert tous nos risques en Ukraine », a précisé Jérôme Grivet, directeur général adjoint en charge du pôle pilotage chez Crédit Agricole SA, lors d’une conférence de presse. Le groupe a plus globalement déjà réduit son exposition à la Russie. A fin mars, celle-ci représentait 4,4 milliards d’euros, contre 5,5 milliards avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Après ce premier trimestre en demi-teinte, les dirigeants ont donné rendez-vous aux investisseurs le 22 juin prochain. Ils dévoileront en effet à cette date leur nouveau plan stratégique pour Crédit Agricole SA.