Michel David-Weill, l’ancien président du conseil de surveillance et fondateur d’Eurazeo est décédé ce vendredi 17 juin. Il avait également présidé la banque d’affaires Lazard dont il avait été l’artisan de l’unification.
L’ancien président du conseil de surveillance d’Eurazeo s’est éteint vendredi dernier. Né le 23 novembre 1932, à Paris, fils du banquier d’investissement Pierre David-Weill, il a étudié au lycée français de New York, puis à Sciences Po. Michel David-Weill a rejoint la banque familiale Lazard en 1956. Il y prend la présidence de la branche française en 1975, après la mort de son père. En 1977, il devient président de la branche new-yorkaise de la banque. Et entreprend deux ans plus tard de rapprocher celle-ci avec les structures londonienne et parisienne de Lazard. Le groupe devient ainsi l’un des leaders mondiaux dans le domaine des fusions-acquisitions et du conseil aux entreprises.
Après 1986 et la nomination de Jacques Chirac comme Premier ministre, la banque Lazard devient l’une des principales bénéficiaires des vagues de privatisations mises en œuvre par le gouvernement du RPR (Rassemblement pour la République).
De Lazard à Eurazeo
En 2001, Michel David-Weil achève l’union des trois branches de Lazard en les réunissant sous une seule entité, Lazard LLC. Dans le même temps, il fusionne Eurafrance et Azeo afin de créer Eurazeo, société d’investissement qui possède alors 17% de Lazard. Il fait ensuite entrer Lazard à la Bourse de New York en 2005, avant de s’en éloigner pour devenir président du conseil de surveillance d’Eurazeo. Un poste qu’il a occupé jusqu’en avril dernier. A fin mars, le spécialiste du private equity affichait 32,2 milliards d’euros d’actifs sous gestion.
La disparition de Michel David-Weil a suscité de multiples hommages. Dans un communiqué, Eurazeo salue « une personnalité exceptionnelle, dotée d’une culture immense des enjeux économiques, de l’histoire, des civilisations, de la littérature et des arts ». Lazard rappelle pour sa part sa capacité sans égale à détecter les talents.
Du côté de l’Élysée, on évoque un homme qui a consolidé « notre économie par des investissements stratégiques réalisés sur le temps long ». Enfin, le ministère de la Culture rappelle le rôle de mécène qu’il a joué pour de nombreux musées. Michel David-Weil avait été décoré Officier de l’ordre national du mérite et commandeur de l’ordre des Arts et Lettres, puis élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’Honneur.