Infographie – Comme chaque mois, France Assureurs fait le point sur les chiffres du PER. Comme chaque mois, ils sont resplendissants.
Si le mois de mai a été compliqué sur le plan de la collecte pour quelques asset managers, il est en revanche particulièrement flamboyant pour les assureurs sur l’épargne-retraite. Ainsi, selon France Assureurs, la fédération regroupant les compagnies et mutuelles d’assurance, les Français ont déposé 524 millions d’euros sur leur plan épargne-retraite au mois de mai dernier. Par rapport au même mois en 2021, c’est tout simplement 35% d’argent frais supplémentaire.
Le milliard, le milliard, le milliard… Non, mais presque
Mais ce n’est pas tout. A cette manne s’ajoute la bagatelle de 413 millions d’euros transférés d’anciens contrats. Les assureurs français flirtent ainsi avec le milliard de collecte brute (937 millions d’euros). Cette dernière alimente un encours qui atteint 39,4 milliards d’euros. A ce rythme, la barre des 40 milliards devraient être largement effacée au mois de juin.
Depuis le 1er juin, les assureurs sont tenus de publier un tableau regroupant l’essentiel des frais pour chaque PER ou contrat d’assurance vie. Cette disposition fait suite à un accord de Place largement poussé par Bercy. Tous ne sont néanmoins pas encore totalement à la page sur ce point précis.
Responsables ou coupables, mais plus tard
Officieusement, ils ne seront pas non plus obligés d’être opérationnels sur les nouvelles règles de Mifid 2 et de DDA le 2 août prochain. A cette date, ils auront pourtant l’obligation de poser trois nouvelles questions aux épargnants avant de les orienter sur leurs choix d’investissements. Trois interrogations destinées à mieux cerner l’appétit des Français pour les placements responsables. ACPR et AMF feront toutefois preuve de mansuétude dans les premiers mois.
En attendant ces nouvelles obligations, les assureurs continuent d’engranger les cotisations en unités de compte. En mai, la collecte nette s’établit à 3,1 milliards d’euros quand le fonds euros plongeait de 1,2 milliard d’euros. Un effet ciseau plutôt sain dans un monde de taux en nette hausse depuis plusieurs mois.