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Retour sur le Petit-Déjeuner de l’Asset avec Generali Investments

Bruno Servant (Generali AM) et Vincent Chaigneau (Generali Investments) étaient les invités du Petit-Déjeuner de l'Asset du 13 novembre 2024.

Vidéo – Bruno Servant, directeur général de Generali Asset Management, et Vincent Chaigneau, directeur de la recherche chez Generali Investments, étaient les invités du Petit-Déjeuner de l’Asset du 13 novembre dernier. Retour en images sur cet événement organisé par News Asset Pro et le Cercle LAB, en partenariat avec Clearwater Analytics. Avec en bonus les portraits de nos deux invités, ainsi que leurs recommandations littéraires et musicales. Entre autres.

Organisés par News Asset Pro et le Cercle LAB en partenariat avec Clearwater Analytics, les Petits-Déjeuners de l’Asset ont clôturé leur saison 2024 le 13 novembre dernier, en délocalisation exceptionnelle au Pavillon Ledoyen. L’occasion pour Bruno Servant, directeur général de Generali Asset Management, et Vincent Chaigneau, directeur de la recherche de Generali Investments d’échanger en petit comité sur leurs actualités, leur stratégie et plusieurs sujets de Place.

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À l’issue de cette rencontre, nos deux invités ont rappelé face à notre caméra quelques « key facts » sur Generali AM et Generali Investments, ont partagé leurs impressions à chaud sur l’exercice auquel ils se sont livrés, et ont adressé deux questions à la prochaine invitée des Petits-Déjeuners de l’Asset : Violaine de Serrant. La responsable pour la France, la Belgique, le Luxembourg et Israël de BNY Mellon Investment Management inaugurera en effet notre saison 2025 le 22 janvier prochain. Early birds, la billetterie est ouverte.

Si les discussions des Petits-Déjeuners de l’Asset sont frappées du sceau « off the record », Bruno Servant et Vincent Chaigneau ont en revanche permis à la rédaction de brosser leur portrait. Ils ont aussi accepté de partager une playlist musicale personnelle et de dévoiler un livre cher à leur cœur. Ces deux ouvrages – dédicacés – inaugurent ainsi la Bibliothèque de l’Asset, établie au Onze (by Seroni) et qui sera alimentée au gré des recommandations de nos convives.

Le portrait de Bruno Servant

Durant les quinze premières années de sa vie, Bruno Servant a marché sur pas moins de trois continents. Né en France en février 1960, il s’est en effet installé au Maroc six mois à peine après sa venue au monde. Quatre ans plus tard, il quitte le pays d’Ahmed Sefriouri pour retrouver l’Hexagone… et repartir à l’âge de huit ans en direction des États-Unis. Une succession de mouvements réalisés au gré des mutations de son père, diplomate au Quai d’Orsay, et de sa mère, professeure de français. « Je garde de beaux souvenirs de ces différents séjours à l’étranger, confie ce benjamin d’une fratrie de quatre garçons. Je me souviens par exemple de la neige à Central Park et des étés à Long Island. »

La résidence new-yorkaise de Bruno Servant prend fin au bout de près de six ans, lorsque sa famille s’installe une nouvelle fois à Paris. Il troque alors l’Upper East Side pour le lycée Henri IV – « non mixte à l’époque », précise-t-il – où il peaufine son goût pour les matières « plutôt généralistes ». Passionné de mythologie grecque et de monuments historiques, il s’oriente ensuite vers une classe préparatoire HEC au lycée Carnot. « L’économie me plaisait beaucoup, et en particulier les sujets monétaires et liés aux taux », racconte Bruno Servant.

Naviguer à travers les crises

Diplômes de l’ESSEC, de Sciences Po et de l’Institut des Actuaires en poche, son arrivée dans le monde de la finance relève presque du hasard. « J’ai en effet démarré ma carrière chez Citibank après que le kiné d’un bon ami m’a recommandé d’y postuler parce que son épouse cherchait des jeunes diplômés pour lancer une activité de gestion d’actifs à Paris », se souvient Bruno Servant. Cette première expérience l’amènera notamment à passer un peu de temps à Vancouver. Ville dont il garde en mémoire le cadre de vie à la fois onirique et marqué par une certaine pauvreté. Ainsi que la météo souvent pluvieuse et la grande difficulté des Canadiens à traverser la rue en dehors des passages piétons.

En 1990, ses pas le guident chez Deutsche Asset Management, puis en 2003 chez UBS Global AM France. Son histoire avec Generali démarre quant à elle en 2007, lorsqu’il rejoint l’assureur italien comme deputy CEO de Generali Investments France. L’homme au tempérament plutôt réservé est ensuite promu directeur des investissements de Generali France en 2012. Autant d’années au cours desquelles il se voit confronté à différentes crises : subprimes, faillite de Lehman Brothers, défiance vis-à-vis des dettes souveraines européennes… « Après avoir vécu le krach de 1987, j’ai dû contribuer pendant toute cette période à rassurer les clients et les investisseurs sur notre solidité financière et sur l’impact de ces situations sur nos portefeuilles », se remémore cet amateur de la version de l’Adagio dit d’Albinioni par la chanteuse Sissel Kyrkjebo.

Traversée(s) des Alpes

Passées ces turbulences, Bruno Servant ajoute une nouvelle ligne à son CV en 2017 en endossant la responsabilité des solutions de gestion des investissements de Generali. Une promotion qui le fera une nouvelle fois changer de lieu de villégiature… à temps partiel. « J’ai en effet commencé à partager mes semaines entre Paris et Milan, pour pouvoir à la fois passer du temps auprès de ma famille en France et de mes équipes en Italie », explique-t-il. Marié depuis 1985, ce père de quatre enfants assure trouver un certain équilibre dans cette situation.

De fait, il a peu de chances de croiser un membre de sa famille dans les couloirs de Generali. Alors que ses frères ainés s’étaient orientés vers l’architecture, le droit et l’histoire, ses enfants – âgés de 23 à 36 ans – exercent pour leur part dans l’armurerie, le commerce, la biologie et les télécoms. Traçant sa propre route, Bruno Servant a encore élargi son périmètre en 2021 en devenant CEO de Generali Insurance Asset Management (GIAM), puis de Generali Asset Management (GENAM), entité née début 2024 dans le cadre de la réorganisation du pôle de gestion d’actifs de l’assureur.

Si traverser les frontières fait partie de la vie de cet amateur de musiques éclectiques (voir sa playlist ci-dessous) depuis ses premiers pas, ses moments « off the clock » riment néanmoins plutôt avec tranquillité. Loin de chercher à sillonner le globe durant ses vacances, il préfère se ressourcer en Italie avec ses proches. Ou parfois dans le sud du Royaume-Uni. Ce qui ne l’empêche pas de rêver de découvrir un jour l’Argentine, le Costa Rica ou encore le Japon.

Sa recommandation littéraire

La promesse de l’aube, Romain Gary. Gallimard (1960).

Ce roman autobiographique met en lumière les rapports intenses entre un fils et sa mère. Elle porte tous ses espoirs et son ambition sur son enfant, qu’elle élève seule et aime d’un amour inconditionnel. À lui de devenir célèbre, de ne pas démériter et de supporter le fardeau d’un amour maternel oppressant.

 

 

 

Sa playlist

Le portrait de Vincent Chaigneau

Entre s’extraire de son milieu d’origine et y rester profondément ancré, Vincent Chaigneau a choisi de ne pas choisir. Né le 10 janvier 1970 à Niort – « capitale de l’assurance » – ce Deux-Sévrien a grandi dans la petite commune de La Crèche entouré de parents exerçant tous les deux dans le secteur et d’une sœur ainée. « Soit une famille de classe moyenne typique de la région », résume ce matheux qui confesse avoir mis un peu de temps à se révéler bon élève. « J’étais assez agité à l’école primaire et ne suis devenu sérieux et appliqué qu’à partir du collège », reconnait-il.

Bien qu’élevé au grain assurantiel, le jeune Vincent Chaigneau rêvait d’explorer des champs bien différents. « J’avais en tête de devenir journaliste, et de préférence journaliste sportif, confie-t-il. Le sport est depuis toujours une passion, notamment le tennis de table, le basketball ou encore le football. » Bac C en poche, il se lance pourtant dans un DEUG d’économie à l’Université de Poitiers. Mais dans l’optique d’intégrer ensuite une école de journalisme. Jusqu’à ce qu’il change de projet. « L’économie m’a tellement plu que j’ai finalement décidé d’intégrer un magistère en économie et en finance internationale à l’Université de Bordeaux. »

Sincères remerciements

Tombé sous le charme de la matière, il poussera son cursus jusqu’à travailler sur « un doctorat consacré la diffusion internationale des crises financières », nourri par une succession de rencontres marquantes sur les bancs de l’université. « Henri Bourguinat, Dominique Lacoue-Labarthe, Marc Bertonèche ou encore Yannick Marquet ont particulièrement compté pour moi », énumère-t-il. Prompt à saluer ses mentors, Vincent Chaigneau n’hésite pas à réitérer l’exercice pour les figures clés de sa vie professionnelle. Vie professionnelle qui a démarré chez Société Générale Corporate & Investment Banking en 1993. « Philippe Ithurbide m’a par exemple recruté et beaucoup apporté durant de nombreuses années, poursuit-il. J’ai aussi énormément appris auprès du regretté Xavier Debonneuil. »

Alors qu’il avait peu quitté l’Ouest de la France auparavant, Vincent Chaigneau élargira considérablement son terrain de jeu au cours des 24 années qu’il passera chez Société Générale CIB. Notamment en tant que co-responsable de la recherche obligataire et responsable de la stratégie taux et devises. « J’ai en effet vécu à Paris, à Londres et à New York durant trois ans, se souvient celui qui se définit comme un introverti qui a gagné en assurance grâce à la pratique du théâtre. J’affectionnais particulièrement le quartier de West Village et ses clubs de jazz. »

Abonné à l’Eurostar

Marié à une Suédoise depuis 2008, Vincent Chaigneau est aujourd’hui père de quatre enfants âgés de respectivement 12, 14, 18 et 19 ans. « Dont trois filles », précise-t-il. Binationaux dès leur naissance, aucun d’entre eux ne vit toutefois dans le pays d’origine de leurs parents. Et pour cause, toute la famille a posé ses valises à Londres. Recruté par Generali Investments en 2017, Vincent Chaigneau retrouve finalement le milieu de l’assurance au sein duquel il a vu le jour. Et en profite pour prendre un abonnement à l’Eurostar. « Je vis désormais à Paris en collocation avec deux amis de longue date durant la semaine et je passe mes week-ends auprès de ma famille à Londres », explique-t-il. Une configuration que certains de ses proches qualifient de « meilleur set up ».

Actuellement responsable de la recherche de Generali Investments à cheval entre deux pays, cet amateur de Bernard Lavillier, de Rihanna et de Joni Mitchell ne se souhaite rien d’autre pour la suite de sa vie professionnelle que celle-ci demeure « excitante, challenging et intéressante ». À titre personnel, l’un de ses objectifs pour les prochaines années est de passer son permis moto. De quoi lui laisser entrevoir des virées à bord d’un moyen de locomotion à la fois synonyme de liberté et bien ancré dans le sol. Évidemment.

Sa recommandation littéraire

On était des loups, Sandrine Collette. JCLattès (2022).

Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.

 

 

Sa playlist