Le géant allemand de l’assurance Allianz a annoncé mercredi avoir passé une provision supplémentaire de 1,9 milliard d’euros, en plus de celle de 3,7 milliards déjà annoncée, pour régler un contentieux aux États-Unis visant sa gestion d’actifs.
La décision intervient “en vue des discussions avec les autorités américaines” et de “nouveaux accords à l’amiable” avec des investisseurs, furieux d’avoir essuyé des pertes importantes pendant la crise du coronavirus à travers des fonds structurés dénommés “Alpha” de la filiale Allianz Global Investors (GI).
Il s’agit d’un des principaux gestionnaires d’actifs au monde. Dans un communiqué, le groupe précise viser “une fin rapide des procédures” et dit être “en discussions continues” avec le ministère de américain la Justice, qui enquête depuis mai 2021, et le superviseur boursier (la SEC), qui se penche depuis 2020 sur le dossier. La provision, ramenée à 1,6 milliard d’euros après impôts, plombera le bénéfice net du premier trimestre, qui devrait atteindre 600 millions d’euros, alors que celle passée précédemment a été comptabilisée au quatrième trimestre de l’année passée.
À l’annonce de cette première provision mi-février, après un accord à l’amiable avec des investisseurs, le groupe avait alors estimé que le règlements “représentent une majorité substantielle” de son exposition aux litiges en cours. Mercredi, Allianz précise désormais que “la provision représente une vision réaliste du risque financier restant“, à savoir remboursements d’investisseurs et payements “dans le cadre d’une clôture éventuelle des procédures” des autorités.