La banque française Société Générale, qui poursuivait ses activités en Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, a annoncé lundi y mettre fin via la cession prévue de la totalité de sa participation dans Rosbank.
Très impliquée en Russie, Société Générale était exposée à hauteur de 18,6 milliards d’euros, dont 15,4 milliards pour Rosbank. Dans un communiqué, le groupe indique avoir signé “un accord en vue de céder la totalité de sa participation” dans Rosbank, poids lourd du secteur bancaire russe, notamment dans la banque privée, dans lequel il était actionnaire majoritaire, ainsi que ses filiales d’assurance en Russie au fonds d’investissement Interros Capital, le précédent actionnaire de Rosbank. “Avec cet accord, conclu au terme de plusieurs semaines de travail intensif, le groupe se retirerait de manière effective et ordonnée de Russie en assurant une continuité pour ses collaborateurs et ses clients”, met en avant la banque.
Société générale souligne que la transaction “envisagée” reste soumise à l’approbation des autorités compétentes en matière réglementaire et de droit de la concurrence, et que sa finalisation “devrait intervenir dans les prochaines semaines”. Dans ses comptes, cette cession “devrait conduire à un impact négatif de 3,1 milliards d’euros, soit 2 milliards de dépréciation et 1,1 milliard d'”élément exceptionnel”.
Exposition minimale
Le groupe va ainsi fortement réduire son exposition à la Russie. Le 3 mars, il avait estimé celle-ci à 1,7% de son exposition globale au 31 décembre 2021. L’an dernier, les activités russes de Société Générale avaient généré 2,8% du produit net bancaire et 2,7% du résultat net du groupe.
Avec AFP