Violaine de Serrant, directrice générale France, Belgique, Luxembourg et Israël de BNY Investments sera l’invitée du Petit-Déjeuner de l’Asset le 22 janvier prochain, organisé par News Asset Pro et Le Cercle Lab. La rédaction vous propose son portrait pour la découvrir en amont de notre prochaine rencontre.
Si elle aime descendre les pistes de ski l’hiver, elle apprécie aussi de déambuler dans les couloirs d’une expo à Paris. Lorsque la verdure lui manque, elle s’évade de la capitale, direction le Sud-Ouest ou la Normandie. Marcher au bord de la mer dans un petit village du nom de Villerville – où le film « mythique » Un singe en hiver a été tourné – lui est particulièrement familier. Notre invitée du prochain Petit-Déjeuner de l’Asset est arrivée en France il y a plus de 20 ans… après avoir posé ses valises dans deux autres capitales avant cela.
Élevée à Bruxelles « de manière assez classique », Violaine de Serrant y reste jusqu’à ses 23 ans pour effectuer des études d’économie et de sciences politiques. D’abord à l’Université libre de Bruxelles (1991-1995), puis à l’Université catholique de Louvain (1995-1996). Avec l’envie de s’ouvrir à l’international, elle part ensuite dans la capitale du Royaume-Uni. Elle y effectue un master au sein de la London School of Economics and Political Sciences (1996-1997). Ce qui lui permet d’ajouter la langue anglaise aux trois autres qu’elle pratique : le français, le néerlandais… et l’italien qu’elle a appris « par amour des Italiens. »
Premiers pas à Londres
Diplômée en pleine crise des marchés asiatiques, ses débuts dans le monde de la finance ne furent pas si simples. Violaine de Serrant commence sa vie professionnelle en occupant successivement plusieurs emplois à Londres, dans lesquels elle a réalisé qu’elle avait davantage une âme de vendeuse que d’acheteuse. Lors de l’une de ses virées sur les pistes de ski en vacances, elle entend qu’un poste de sales equity chez ABN Amro vient de se libérer. Elle y postule et sera engagée dans le bureau parisien en 1999. Elle traverse alors la Manche pour intégrer cette nouvelle maison à 26 ans. Mais son premier jour fut un peu plus au sud : « On m’a donné rendez-vous dans un superbe hôtel à Milan », se souvient-elle. Si cet emploi lui a permis de pratiquer son italien, elle bifurque peu de temps après chez Deutsche Bank en 2000. Violaine de Serrant fera ensuite une pause pour accueillir son premier enfant
Retour à zéro ?
C’est ensuite qu’elle découvre le monde des CGP et se plonge plus en profondeur dans l’asset management. Notre invitée au franc-parler recommence ainsi « de zéro » en 2005 au sein de la plateforme de sélection de CGP de Rothschild. « De zéro » en arrivant une fois au bureau avec deux chaussures différentes aux pieds ! De 2008 à 2010, elle s’attèle à lancer l’activité de CGP de M&G Investments, une mission pour laquelle les voyages seront récurrents. Ses deux enfants étant encore assez jeunes, elle cède ensuite aux sirènes d’UBS où elle découvre la banque privée pendant quatre ans à Paris. « J’avais un rôle de product specialist, mais mon tempérament commercial avait envie de revenir en pure vendeuse », indique-t-elle. C’est ainsi en 2014 qu’elle monte à bord de BNY Investments. Elle y exerce pendant 10 ans les fonctions de responsable distribution France, Belgique, Luxembourg. Et a été promue fin 2023 responsable France, Belgique, Luxembourg et Israël.
Sa recommandation littéraire
Jacaranda, Gaël Faye (2024)
Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu. Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.