Au premier trimestre 2021, les ménages ont mis de côté 5,1Mds d’euros de plus que le trimestre précédent, avec une certaine appétence pour les placements d’assurance vie en unités de compte.
La Banque de France a publié ses chiffres détaillant les placements des ménages français au premier trimestre 2021. Avec une consommation toujours freinée par les mesures sanitaires mises en place, les épargnants ont mis de côté 5,1Mds d’euros de plus qu’au dernier trimestre de l’année 2020. Sur cette période, ils ont notamment fait preuve d’un appétit accru pour les contrats d’assurance vie en unités de compte et les actions non cotées.
Les produits de taux attirent encore les ménages
Les placements d’assurance vie en unités de compte s’élèvent à 7,6Mds d’euros, contre 4,1Mds d’euros le trimestre précèdent. Du côté des actions non cotées, le flux s’établit à 4,1Mds d’euros, contre 2,2Mds d’euros en décembre 2020. Cependant, le rapport de la Banque de France montre que les ménages placent encore des « montants élevés » sur les dépôts à vue et sur les livrets d’épargne réglementée avec des flux s’établissant à 26,9Mds d’euros, contre 25,5Mds d’euros au dernier trimestre 2020.
Sur les quatre derniers trimestres glissants, les flux des placements de ménages s’élèvent donc à 202,9Mds, avec un encours de « 2,5 fois le PIB », soit 5.756Mds d’euros. Le cumul des flux de produits de taux s’élève à 162,9Mds d’euros, contre 158,5Mds d’euros fin 2020, alors que l’épargne investie dans des produits de fonds propres diminue, malgré une collecte en assurance vie croissante. Elle s’établit à 42,4Mds d’euros au premier trimestre 2021, contre 46,6Mds d’euros au dernier trimestre de l’année précédente.
Les prévisions partielles
Pour le deuxième trimestre, les anticipations de la Banque de France viennent confirmer l’intérêt des épargnants pour les placements sécurisés sous forme de dépôts à vue par exemple. La Banque prévoit un flux de 19,8Mds d’euros contre 17,5Mds d’euros enregistrés au premier trimestre. Toujours, selon les chiffres publiés, les souscriptions d’assurance vie en unités de compte atteindraient 10,1Mds d’euros au second trimestre, « soit, en six mois, l’équivalent des souscriptions nettes de toute l’année 2021 », indique le communiqué. Enfin, les placements en épargne réglementée seraient revus à la baisse, passant de 9,4Mds d’euros au premier trimestre à 6,5Mds d’euros au second, selon la Banque de France.