L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a salué mercredi les efforts des assureurs en matière de transparence sur les frais dans les contrats d’assurance vie, premier placement d’épargne en France.
L’ACPR “relève que l’engagement des entreprises d’assurance de ne pas proposer (…) de placements en unités de compte qui seraient à la fois onéreuses et peu performantes a été heureusement amplifié”, souligne un communiqué de l’Autorité, adossée à la Banque de France. Les unités de compte (UC) sont potentiellement plus rémunératrices que les fonds euros, socle historique des contrats d’assurance vie et dont le capital est garanti. Mais également plus risqués.
Les comparaisons entre unités de compte sont “davantage homogènes” et les modalités d’appréciation de la performance dans le temps sont “plus précises”, reprend le gendarme des banques et des assurances, qui assure par ailleurs qu’il “veillera” à la “pleine et entière application” des engagements des assureurs. “Nous avons travaillé avec les assureurs et je salue leur engagement d’accroître la transparence sur les frais des contrats en unités de compte et sur leur performance”, avait salué vendredi le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau au micro de Radio classique.
“Un vrai progrès”
“Je crois que c’est un vrai progrès pour les épargnants dont il faut se réjouir”, avait-il continué. L’assurance vie est le premier placement d’épargne financière des Français, avec 1.893 milliards d’euros à fin avril, selon les derniers chiffres de France assureurs. L’appétit des épargnants est depuis le début de l’année plus favorable aux UC, malgré une année 2022 morose en lien avec les performances des marchés, au détriment des supports en euros, garantis en capital mais dont la collecte nette est négative depuis le début de l’année.
Début décembre dernier, le vice-président de l’ACPR Jean-Paul Faugère avait tapé du poing sur la table en soulignant qu’un “mouvement des professionnels serait opportun voire nécessaire” sur le sujet des frais appliqués aux UC. “L’accumulation de frais élevés peut dans certains cas amputer toute espérance de rendement”, relevait-il alors, le retour potentiel sur investissement ne bénéficiant finalement pour l’essentiel “qu’aux intermédiaires financiers”.