Le Crédit Mutuel Arkéa, réunion des fédérations de Bretagne et du Sud-Ouest, considère mercredi que l’organe central du groupe mutualiste Crédit Mutuel refuse “de négocier” sur ses propositions de conciliation faites fin août, au sortir d’un conseil d’administration tenu dans la matinée.
Le groupe Crédit Mutuel est tiraillé depuis plusieurs années par un bras de fer politico-judiciaire entre ses deux principales entités, Crédit Mutuel Alliance fédérale et Crédit Mutuel Arkéa, cette dernière cherchant à s’émanciper de la tutelle du groupe bancaire, l’accusant de favoritisme. Dans un communiqué, Arkéa condamne mercredi l’attitude “non responsable” de la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM) et de son président Nicolas Théry, accusé de refuser “de s’engager dans une véritable démarche de dialogue équilibré et de bonne foi”.
“Il n’y a pas de refus de négocier”, dément un porte-parole de la confédération, joint par l’AFP. “Nous discutons dans le cadre des instances” dans lesquelles le Crédit Mutuel Arkéa est représenté, ajoute-t-il. La CNCM avait rendu public le 7 juillet plusieurs propositions dans le cadre d’une “première étape de rapprochement”: intégrer dans ses statuts un droit de veto pour toutes les fédérations, une mesure sous conditions, et créer un poste de vice-président délégué occupé par un représentant des fédérations de Bretagne et du Sud-Ouest, socle d’Arkéa.
Le 29 août, Arkéa communiquait les siennes : un “droit de véto stratégique”, la “reconnaissance d’une libre concurrence entre les groupes régionaux” et un “mode de fonctionnement décentralisé”. L’Alliance fédérale du Crédit Mutuel, basée à Strasbourg, s’appuie sur les réseaux Crédit Mutuel et CIC. Elle rassemble depuis le début de l’année 14 des 18 fédérations nationales. Le remuant Arkéa, basé dans le Finistère, réunit les fédérations Bretagne et Sud-Ouest ainsi que plusieurs filiales spécialisées, comme la banque en ligne Fortuneo.